Nos défis en randonnée
- Claudine Dussault
- 18 juil. 2024
- 4 min de lecture
On me demandait dernièrement quels étaient nos défis en randonnée avec mes 6 enfants. Premièrement, je dois vous avouer que je suis chanceuse car je n'ai que très rarement de crises de mes enfants. Mes cocos en porte-bébé n'ont jamais pleuré d'inconfort etc. et aucun ne fait de scènes lorsque je dis que nous partons en randonnée. Je crois que la clé, c'est de commencer jeune avec des enfants, tout simplement.
D'abord, j'ai mon Alexis (8 ans) qui pose énormément de questions. En fait, il ne parle sans arrêt. Écouter les oiseaux, les bruits de la forêt... c'est impossible ! Mais c'est mon enfant ''verbomoteur''. Donc, il demande la randonnée est combien de km, s'il y a une collation au sommet, combien de temps cela va prendre, est-ce qu'il y a des chenilles ou des insectes dans le sentier etc. Mais à sa défense, c'est mon plus ''observateur''. C'est lui qui fait les plus belles trouvailles en forêt. Il a même trouvé dernièrement une chenille de Cécropia. J'en avais jamais trouvé moi-même.

Autrement, comme vous vous doutez sûrement, mes enfants adorent les insectes c'est bien certain que cela peut amener des frustrations lorsqu'une personne en trouve. Je dirais que c'est la seule source de ''crise'' que je peux avoir dû à la curiosité. Surtout les plus jeunes veulent voir, en veulent un aussi dans leurs mains. Ce n'est pas toujours évident. Bien souvent, ils viennent à se le partager tout le long du sentier, car oui mes enfants ramènent souvent les insectes à la maison pour les observer ou les élever (si chenilles). Le truc que j'ai trouvé est que lorsqu'il trouve un insecte, je la prends en photo et je leur demande de la laisser en forêt. Cela fonctionne très bien.


Aussi, 6 enfants veut aussi dire randonner à chacun son rythme. J'ai été incroyablement chanceuse d'avoir Raphaël qui est très très habile pour son âge. À 2 ans, il marchait des 5 à 10 km et grimpait des montagnes et honnêtement je n'ai jamais vu ça. William a présentement 2 ans et il est loin de faire ça et je connais aucune maman dont son coco était aussi ''avancé'' à ce niveau.
Donc, avec Raphaël j'ai pu pousser nos limites dans les randonnées. Par contre, les 2 derniers (William et Félix) nous devons les porter. William va avoir 3 ans, mais est un peu malhabile et beaucoup (lire TRÈS) curieux. Il marche des 2 km, mais au-delà de cela, il est très très lent, car il observe les moindre détails de la forêt. En longue randonnée, il fait du portage ou en partie. Pour Félix, il a un retard moteur et ne marche pas encore donc il est automatiquement en portage aussi.
Pour ma part, je ne fais pas de double portage en randonnée, car je ne trouve pas cela sécuritaire (pour être tombée une fois) et je déteste tout simplement ça. Et ma vision en randonnée c'est le plaisir pour tous ! Donc quand mon conjoint ne peut pas nous suivre, je ne peux qu'amener 5 enfants ou viser des randonnées beaucoup plus courtes. Car oui ici, mon conjoint nous suit dans nos aventures le plus possible.

Sinon, mes grands aiment bien prendre de l'avance et nous attendent un peu plus loin. Ils savent que je dois les voir ou les entendre. C'est notre règle en randonnée.
Comme autres défis, il y a l'aspect de la gestion de l'eau. J'ai des enfants qui ne veulent pas boire et d'autres qui ne font que boire (le désavantage de la poche d'eau). Mes plus vieux prennent l'habitude de trainer au moins une bouteille d'eau (J'en amène de plus de mon côté). Et dernièrement, je leur ai tous acheté une poche d'eau. Mais là, mon Raphaël passe son temps à boire. J'essaie de lui montrer à doser, car boire beaucoup égale envie de ''pipi' très souvent.

Sinon, les fameuses bibittes !! Il y a des périodes plus difficiles comme tôt au printemps ou des périodes dans la journée où c'est plus intenses (fin après-midi par exemple). Pour les moustiques on s'en sort bien avec nos chasse-moustiques, mais pour les taons à chevreuil... cela fonctionne moins bien disons. Donc il se peut que certains se plaignent à l'occasion des insectes qui piquent. Je choisis donc un meilleur moment pour y aller, car même moi je trouve cela agaçant.
Autrement, quand il y a des obstacles un peu plus difficiles pour les petits, souvent les grands aident (par eux-mêmes) et c'est vraiment beau de voir cet entraide. Il y a des fois que je me suis demandée comment nous allions passer ou traverser une rivière ( oui oui, j'ai déjà été confronté à cela). Au lieu de rebrousser le chemin, on s'est tous entraidé. Pour ça je suis heureuse de les voir aller.

Pour les randonnées où on fait dodo en refuge ou en tente, c'est un peu plus de défis. Mais en même temps, je me trouve encore là très chanceuse. Les périodes de repas sont ''difficiles'' car j'en ai qui mangent beaucoup et d'autres un peu moins patients. Pour les dodos, l'endormissement est difficiles, car j'ai des girouettes et des enfants très actifs, mais un coup endormis, ils dorment jusqu'au lendemain. Pas de réveils nocturnes, n'est-ce pas génial ça !

Bref, je ne considère pas vivre de gros défis en randonnée ! Nous sommes quand même deux parents très 'zen'' et honnêtement, je trouve que c'est beaucoup plus facile en forêt qu'à la maison.

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